La crise économique islandaise

La capitale de l'Islande est Reykjavik. Elle compte environ 118 000 habitants sur 330 000 islandais. Les principales autres villes d'Islande sont Kopavogur (29.000) ; Hafnarfjordur (25.000) ; Akureyrí (17.000) ; Gardabaer (10.000). La densité de population est de 3 habitants au km².

Le taux de chômage est de 4.4% en juillet 2014 (Source: Eurostat). La monnaie locale de ce pays est la couronne islandaise (ISK). L'Islande est une république parlementaire et son président est Ólafur Ragnar Grímsson. Le premier ministre est Sigmundur Davíð Gunnlaugsson

Une couronne islandaise (1kr)

La capitale de l'Islande est Reykjavik. Elle compte environ 118 000 habitants sur 330 000 islandais. Les principales autres villes d'Islande sont Kopavogur (29.000) ; Hafnarfjordur (25.000) ; Akureyrí (17.000) ; Gardabaer (10.000). La densité de population est de 3 habitants au km².
Introduction
La crise, qu’est-ce que la crise ? Quelles en sont ses causes, ses origines, ou encore ses conséquences ? Ce sujet nous intéresse, il nous interpelle. Ayant fait un voyage scolaire en Islande dans le cadre des TPE, nous avons voulu vous présenter ce cas rare de crise. L’Islande, pays privilégié des investisseurs avant le cauchemar de 2008, mais aussi pays record en terme de sortie de crise rapide. La crise économique est un sujet difficile à expliquer. En simplifiant on peut dire qu’une crise économique est un profond retournement de la situation économique d'un pays, d'une nation ou d'une zone géographique plus ou moins importante, c’est-à-dire la perte d’une importante somme d’argent. Les Islandais se sont montrés particulièrement touchés moralement par cette crise quand nous leur avons posé des questions. Quand on parle économie en Islande, on pense directement à la crise économique de 2008 avec de l’émotion. La crise a-t-elle eu une influence sur le mode de vie des islandais ? Nous avons choisi de présenter d’abord les origines de la crise, comment est-on passé d’un paradis des investisseurs à une catastrophe économique ? Ensuite nous poursuivrons en vous décrivant les conséquences pour les ménages. Enfin nous verrons comment l’Islande est sortie de la crise.
D'un véritable idylle à un désastre brutal
Pour mieux vous comprendre la crise de 2008, voici un schéma explicatif :


Source : www.lemonde.fr/

Islande
Devise : "Með lögum skal land byggja"
(La Nation est construite sur la loi.)
Hymne national : Lofsöngur
Administration
Forme de l'État : République parlementaire
Président : Ólafur Ragnar Grímsson
Premier ministre : Sigmundur Davíð Gunnlaugsson
Langue officielle : Islandais
Capitale : Reykjavik
Géographie
Plus grande ville : Reykjavik
Superficie totale : 103 125 km2
Démographie
Population totale (1er janvier 2014) : 325 6711 habitants
Densité : 3,1 hab./km²
Économie
IDH (2012) : 0,906
Monnaie : Couronne islandaise(ISK)
Source : Le monde
Un paradis des investisseurs
Durant les années 2000, l’Islande du fait de sa croissance extraordinaire, est le paradis des investisseurs. Plusieurs signes prouvent qu’elle est en pleine croissance. Avec un PIB qui augmente toujours plus, une consommation des ménages largement supérieure à celle la France jusqu’en 2005 (environ 13%), et des importations en forte hausse à partir de 2002, l’Islande tends à se développer durablement. Avant la crise économique de 2008, elle est au premier rang des pays les plus développés au monde selon l'indice de développement humain (IDH) en 2007 et 2008. Au début du XXIème siècle, le système bancaire et financier de l’Islande joue un très grand rôle dans l’économie du pays. Les banques islandaises proposent des prêts à des taux intéressants ce qui attire les investisseurs étrangers qui affluent en masse vers ce petit pays. Les islandais contractent aussi ces prêts en grand nombre pour acheter des biens importants (maison, voiture). Le PIB/hab devient l’un des plus élevé au monde, les secteurs financiers et bancaires gonflent de plus en plus, ils s’hypertrophient par rapport à l’économie réelle. Le cursus privilégié des étudiants devient le secteur bancaire car il y a de grandes chances de finir millionnaire voir même milliardaire. À l’aube de la crise de 2008, les actifs des trois principales banques islandaises représentent, à eux seuls, dix fois le PIB de l’Islande.

De 1985 à 2000 le PIB/hab augmente mais est irrégulier. On peut constater une forte augmentation d’environ 28 000$ en 2001 à près de 66 000$ en 2007. En à peine un an on remarque que le PIB/Hab a fortement baissé, il a été réduit de moitié (66 000$ à 38 000$). Le début de la crise est donc apparent.
En Islande, la finance, la pêche, les industries et les services sont les principaux secteurs d’activité. Ce système économique possède les caractéristiques d'une économie de libre entreprise, les activités des entreprises et la propriété connaissent peu de restrictions, pour beaucoup de ses activités, excepté pour quelques domaines qui sont planifiés et organisés par le ministère de l’intérieur (logement, infrastructures et services publics) . Ce système d’économie de marché vise à limiter au maximum les restrictions sur les échanges boursiers et donc l’intervention du gouvernement. Les investisseurs, n’ayant pratiquement aucune limitation, s’emparent donc du marché boursier islandais.
Une chute instantanée
Source : Arte
Au début de la crise, les trois principales banques du pays font faillite (Landsbankinn, Glitnir, Kaupthing bank) en suivant le sillage laissé par la banque américaine Lehman Brothers. Entre l’automne 2008 et le printemps 2009, la couronne islandaise est dévaluée de près de 60% de sa valeur passant de 120 couronnes pour 1 euro à près de 200 couronnes.
Durant les années 2000, les banques islandaises achètent des crédits immobiliers américains. Ces crédits sont censés augmenter la croissance économique de l’Islande. Ceux-ci appelés “subprimes” sont titrisés, c’est à dire que la forte rentabilité de ces créances amène les organismes de prêts à en proposer à des familles peu informées du risque de saisie du logement, et peut solvables puis à s'en débarrasser en les transformant en titres. Les banques vont donc émettre ces titres ou créances (ceux-ci divisés en parts) sur le marché et d’autres banques vont racheter ces créances. C’est la “titrisation”. Les banques islandaises telles que Landsbanki ont financé leur expansion à l'aide d'emprunts sur le marché interbancaire et, plus récemment, par des dépôts hors Islande, via des rendements attrayants qu’ils ont proposé aux populations les plus pauvres. Cependant les personnes qui ont signé le contrat de crédit n’ont pas remarqué que le prêt était à taux variable et donc ils n’ont pas pu rembourser leurs emprunts, les foyers se sont alors sur endettés. Ayant un marché domestique restreint (l'Islande ne compte qu'un peu plus de 300 000 habitants), les Islandais ont emprunté à d’autres banques extérieures au pays, pour relancer leur croissance économique, augmentant leur dette extérieure. Les Islandais eux-mêmes ont contracté une forte dette privée, c’est à dire l'ensemble des créances détenues par les agents économiques résidents d'un État souverain. Cette dette privée est équivalente à 213 % du revenu disponible d’un ménage.
Arrivé en septembre 2008, après la défaillance des banques locales le pays est au bord de la faillite : On appelle cela le “Crash bancaire”. Un mois après, le 6 octobre, Geir Haarde, le premier ministre islandais finit son annonce télévisée par : «Dieu bénisse l’Islande». Les islandais comprennent donc que les temps s'annoncent difficiles.

Source : ”The Washington post”
On remarque que le taux de change de la couronne en dollars baisse fortement entre début 2008 et 2009 car la monnaie islandaise se déprécie énormément.
Voici l'effet figuratif de la dévaluation de la couronne islandaise

Sur ce graphique on peut observer une chute instantanée du déficit publique à partir de 2007. Il est passé de 5% en 2007 à presque -15% en 2008. Cette chute est dû à la faillite des banques islandaises.
De 1950 aux années 2000 les importations augmentent assez peu contrairement à la période de 2003 à 2007 où l’on remarque une nette augmentation de ces échanges (Multiplication par 3). Une très grosse baisse est observable de 2008 à 2009 car la monnaie étant gravement dévaluée à cause de la crise, les échanges sont donc plus cher avec les pays ayant une monnaie forte et donc il n’y a presque plus d’importations en Islande.
